Pourquoi la victoire des Gallois nous fait le plus grand bien

22 03 2012

C'est qui les plus forts ?

Parce que ce sont eux les meilleurs pardi ! Comme dans les vieux films des années 50, les gentils gagnent à la fin. C’est aujourd’hui suffisamment rare pour sembler presque exotique. Depuis la Coupe du monde, les Gallois possèdent le jeu le plus abouti et plaisant de la (toute petite) planète rugby.

Parce que le XV de France doit se pencher sérieusement sur ses lacunes. L’équipe est depuis quelques mois vice-champion du monde. Mérite-t-elle ce titre ? Tout autant que Bernard Madoff le prix Nobel d’économie. A la fin du match contre les Gallois, certains cadres des Bleus expliquaient que deux ou trois occasions laissées en route leurs coûtaient le match. Peut-être, mais à trop l’emporter sans rien montrer,à trop gagner sur le fil,  la France en oublie ses carences. A force d’avoir le cul bordé de nouilles, c’est le XV de France Panzani que l’on tient. N’allez pas imaginer qu’il s’agit ici de conduire le procès de Marc Lièvremont ; le jeu des Bleus était soporifique bien avant sa prise de fonction. Le seul reproche que je lui ferai serait de n’avoir tenté de le réveiller que le temps de son premier Tournoi des 6 nations, avec beaucoup de maladresse. En clair, depuis 2003 et la fin du système des blocs de l’ère Laporte-Brunel, on s’ennuie, on s’assoupit, on se languit du Top 14. Qui a osé dire que le parcours en Coupe du monde du XV de France était aussi ennuyeux qu’un épisode de Derrick ? La presse néo-zélandaise, avec beaucoup de morgue, à la veille de la finale. Nous avons trouvé ça déplacé, odieux, arrogant… anglais quoi. C’était évidemment mal dit, mais depuis, il suffit que la France remporte ses deux premiers matchs du Tournoi pour que l’on envisage le dernier face au Pays-de-Galles comme une finale. Quelle suffisance ! D’autant, qu’en faisant les comptes le plus objectivement du monde, la France a battu les deux nations les plus faibles du Tournoi, basta.

Parce qu’il serait temps de trouver un nouveau souffle. Loin de nous l’idée de désigner tel trois quart usé ou tel avant à côté de ses pompes, vous n’avez pas besoin de nous pour  ça. En revanche, difficile de trouver que cette équipe de France tourne à plein régime. Avant le début du Tournoi des 6 nations, Philippe Saint-André a voulu faire confiance au groupe vice-champion du monde. Au nom de cette formidable aventure humaine qu’ils avaient vécue de l’autre côté du globe. Fallait-il qu’ils aient vraiment la tête à l’envers pour trouver quoi que ce soit de formidable dans ces interminables semaines ponctuées de matchs indigestes. Oui, ils se sont révoltés comme cet affreux Marc Lièvremont qui avait eu l’outrecuidance de les traiter de « sales gosses ». Dommage qu’ils n’aient pas montré la même fibre révolutionnaire en visionnant leur prestation depuis le revers argentin jusqu’au naufrage tongien en passant par le fiasco australien.

Parce qu’aujourd’hui beaucoup de fans de rugby préfèrent de loin le Top 14 au XV de France. Pire, hormis les occasionnels qui se se branchent sur le rugby pour les rencontres internationales, la quasi totalité des aficionados prennent plus de plaisir à disserter des heures sur les joutes franco-françaises que sur les sorties de nos internationaux.

Parce que le XV de France est largement capable de fournir autre chose que cette bouillie de rugby qu’il nous sert depuis… 2003. Les promesses d’un Fofana, d’un Maestri, le culot d’un Buttin, le flair d’un Yachvili, la puissance d’un Mas… il nous semble qu’il y a de quoi rêver, non ?





Le grand chelem anglais, bravo !

23 03 2011

Lundi matin, de retour d’une de nos îles privées des Marquises où nous avions choisi de nous exiler pour échapper à la dernière sortie du XV de France, nous apprenons par une publicité diffusée sur le Net que les Anglais ont réussi le Grand Chelem. Bravo donc à nos amis britanniques.

Plus sérieusement, il s’agit d’un immense couac de la communication du sponsor du XV de la Rose. Nike avait déjà tourné avec de nombreux joueurs un clip pour célébrer un possible treizième Grand Chelem anglais. C’était sans compter ces maudits irlandais, totalement irrespectueux du plan de communication de Nike. La RFU, la fédération anglaise, a du se fendre d’un communiqué pour s’excuser auprès des Irlandais, victorieux sur le score sans appel de 24 à 8, précisant qu’il ne s’agissait absolument pas d’un manque de respect envers le dernier adversaire. Et que, bien sûr, le spot de publicité avait été tourné il y a déjà quelques semaines. Espérons que les Français n’aient pas encore tourné celui pour célébrer leur victoire en finale de Coupe du monde…

Grâce à Cyril, un des fidèles du blog, voici une version corrigée du spot pleine d’humour avec Paul O’Connell, que l’on plus habitué à voir faire les gros yeux, et Brian O’Driscoll. O’c’te poilade !